Tuesday, December 12, 2006

A Lesson Of Democracy.

I heard that Frederico Mayor Zaragoza, the ex director-general of UNESCO was invited to the RCD “colloque” organized during the 7th November celebration. It seems that he kept praising Bourguiba, Med Ali Charfi and never mentioned the current president which left all the attendees frozen in their seats, not even exercising their favorite sport, applauding.

So I tried to find his speech on the net, unfortunately I could not. But I found another one he made back in 11/7/1992 and I loved it. I find it an answer to many posts and comments on the Tunisphere in the last couple of weeks. A lesson on democracy.

Here is a the introduction of the speech:
'Justice should always come before charity', as Malebranche so rightly said in his Treatise on Morality. Charity is a last resort that is appropriate only in the absence of justice. Humanitarian action, however necessary and however generous, is clearly an acknowledgement of failure[...]

And a selection:

I have recently been rereading 'Al-Muqadimmah', the introduction to the Discourse on Universal History by Ibn Kaldun, and more than one passage struck me by its profound relevance to the present. Allow me, to quote a short extract to you:
'Treating pupils unjustly and with brutality is likely to make them weak and prone to lying and hypocrisy. Through fear of punishment they hide what they really think. They lose those feelings most deserving of the term "human" and fall a prey to others (...). In short, they fall short of their true potentialities and do not achieve the full development of which human nature is capable'.

[...]

Can democrats be trained? Can democracy be taught? Can democracy be a subject for study, like mathematics? Is it a science, a technique on a subject for epistemological study? Can it be passed on, and, if so, how?

[...]
As for the nondemocratic countries - and they still exist intervention is a sensitive issue, but is none the less possible: some of the ingredients of democracy help to foster an awareness of 'citizenship' whatever the regime, and there are other ingredients that, in all countries, are conducive to economic development.

[...]
As far as autonomy is concerned, democracy means an absence of constraint and thus physical and spiritual independence. As far as participation is concerned, it means the association of the governed in the exercise of power. Freedom is an indispensable element of democracy, and consists, in the words of Article IV of the Declaration of the Rights of Man and of the Citizen of 1789, in 'being able to do anything that does not harm others'.

[...]
Other people, whom we would much prefer to see as a reflection, image or replica of ourselves, disturb us by their very difference; they arouse in us suspicion, reserve,hostility or even hatred.Hence the need to get to know them, so as to be able to understand them, acknowledge their rights,listen to them, enter into a dialogue with them ... in other words, to learn tolerance.

[...]
It is clear, then, that democracy is much more than in institutional structure. It is a 'state of mind' for Pierre Mendès France and, for Thomas Masaryk, 'not only a political concept, but also a moral concept'.

[...]
It is a whole series of values that each country can absorb into itself
according to its own particular genius and its cultural identity.

[...]
A child whose parents and teachers behave democratically will naturally be inclined to adopt the same attitudes. In the
workplace, emulation is of some considerable importance in encouraging democracy. In the media,respect for democratic values will help democracy to become more securely established.

[...]
It is a whole series of values that each country can absorb into itself according to its own particular genius and its cultural identity.

[...]
Corruption and nepotism, for example, are among the evils that undermine democracy.

[...]
For those who are struggling to survive in the morass of ignorance or poverty, a 'bad example' can be enormously destructive. Among the gravest dangers now threatening all democracies and of which the public - and young people in particular - need to be informed, we know how racism, xenophobia,discrimination and social exclusion endanger the very fabric of social organization.

[...]
Freedom in sharing: the first has no meaning without the second, since although democracy is a source of spiritual joy, the demands of the body must also be satisfied.


I really encourage you to read the whole speech. Trust me it is worth your time!

4 comments:

Anonymous said...

samsoum wkhay chbik 3ati ma 3andek hal nahart :)

Anonymous said...

Et ca c'est quoi?;

"M. M’henni s’entretient avec l’ancien Directeur Général de l’UNESCO…

Hommage à la clairvoyance et à la sagesse du Président Ben Ali

En marge du 18ème symposium international du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), M. Hédi M’henni, Secrétaire Général du RCD, a rencontré M. Fédérico Mayor, ancien directeur général de l’UNESCO et président du Haut comité de l’Alliance des civilisations auprès des Nations-Unies.

M. Fédérico Mayor a exprimé, à cette occasion, sa joie d’être en Tunisie, « ce pays que dirige avec clairvoyance, sagesse et prospective le président Zine El Abidine Ben Ali, et qui est parvenu à se hisser à une position remarquable sur la scène internationale ».

« L’importance des pays ne se mesure pas à leur stature ou à leur étendue, mais à leurs réalisations en matière de progrès et de développement », a-t-il indiqué dans ce contexte, ajoutant que la Tunisie a beaucoup réalisé, sur la voie de l’évolution, grâce à la bonne planification et à la prospection.

M. Fédérico Mayor a, par ailleurs, fait remarquer que son intervention, vendredi 3 novembre 2006 matin, au cours du symposium international du RCD, présente des similitudes avec les grandes lignes de la politique adoptée par la Tunisie, que ce soit au niveau de l’avenir de la jeunesse et de la prospection des plans, ou à celui de l’adoption du principe du dialogue entre les civilisations et les religions en tant qu’outil approprié pour instaurer la sécurité et la stabilité et éradiquer la violence et l’extrémisme, ce qu’il a qualifié de « diplomatie préventive » qui, a-t-il indiqué, permet de connaître autrui et de se faire connaître.


M. Féderico Mayor,

(Ancien directeur général de l’UNESCO)

Pour une éthique du vivre ensemble

Si, dans le passé, le monde devait faire la guerre pour préparer la paix, il est aujourd’hui tenu de construire cette paix au quotidien pour éviter la guerre.

Et construire la paix n’est possible que sur des fondements tels le respect de la diversité culturelle, la solidarité, le dialogue...

Disait, vendredi 3 novembre 2006 matin, Federico Mayor à la tribune de la 18è m e conférence internationale du RCD sur « La dimension civilisationnelle des relations internationales lors du 21ème siècle ».

Jusqu’où le dialogue des civilisations est-il un chemin obligé, voire la seule voie possible pour la réhabilitation du cadre éthique et juridique de relations internationales de plus en plus dominées par les seules lois du marché... C’est autour de cette urgence de ressusciter les valeurs morales du vivre ensemble et de renforcer les mécanismes supranationaux devant les développer, et devant faire le contre-poids des toutes puissantes multinationales, que l’ex-directeur général de l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’Education, les Sciences et la Culture), est intervenu à la tribune de la 18ème conférence internationale du RCD sur « La dimension civilisationnelle des relations internationales lors du XXIème siècle ».

« Régi par des rapports de force, le monde sacrifiait plutôt à cet adage disant : pour faire la paix, il faut préparer la guerre. Or, c’est d’éviter la guerre et de mériter la paix en la préparant quotidiennement qu’a aujourd’hui besoin le monde. Et même si ce chemin est difficile à trouver, il faudra, selon les termes d’Hannibal, l’inventer...», a notamment indiqué Federico Mayor.

Pour l’actuel Président de la Commission Supérieure de l’Alliance entre les Civilisations auprès de l’Organisation des Nations Unies, si le dialogue des cultures requiert aujourd’hui, et à juste titre, toute cette importance, c’est en cela qu’il constitue, comme une diplomatie préventive, le meilleur chemin vers cette finalité d’entente, d’accord et d’alliance entre les civilisations aujourd’hui requise.

Une alliance qui, désormais, exige la réhabilitation des grands principes ayant été à l’origine de la création des Nations Unies, réinstaure le respect des peuples, véritables acteurs des temps, rétablit les principes de la Déclaration des Droits de l’Homme, l’égalité entre les hommes et les femmes dans la prise de décision, la justice, la solidarité... Et autant d’autres valeurs devant participer à porter un nouveau regard sur le monde, sur l’autre et sa différence, de manière à combattre dogmatisme, fanatisme et tout autre arrogance...

Mais si le dialogue, le respect de la diversité culturelle et les valeurs de liberté et d’égalité devront nécessairement être remis en place, c’est aussi et surtout pour fixer autant de repères encore absents face au règne des valeurs de marché et dans le processus de globalisation. Il y est concrètement de freiner la puissance des multinationales, de combattre la pauvreté qui touche encore presque la moitié des habitants de la planète, de lutter contre les trafics de toutes sortes, de s’inspirer des cultures porteuses de valeurs de paix et de tolérance, de favoriser les garanties et les conditions d’un véritable vivre ensemble où la migration est mieux regardée comme facteur d’enrichissement, juste à intégrer et non à assimiler. Ralliant la déclaration du sommet des Chefs d’Etat réunis le 14 septembre 2005, Federico Mayor dira que le moment est venu de passer d’une culture de force à une culture de conciliation, de tolérance et de solidarité et, dans cet objectif, de renforcer le cadre éthique et juridique de l’Organisation des Nations Unies, comme moyen de défendre et de préserver les principes de supranationalité et de multilatéralité."

samsoum said...

Mr Anonymous, C'est a toi de nous dire c'est quoi ca? Le speech de ce post est vraiment une lecon en democratie.
Si tu n'es pas d'accord avec ce que j'ai entendu sur le colloque, c'est ok. J'ai lu l'info ici

Anonymous said...

Ha c'est donc pour ça que t'as été censuré .